La session annuelle des Oblats prêtres et frères dans les cinq premières années de ministère est devenus une tradition dans notre Province Oblate du Cameroun. Pour cette année, elle s’est déroulée en trois jours du 11 au 15 Juillet 2024 dans les locaux du Prénoviciat Yves-Tabart de Mokolo, a l’extrême-Nord du Cameroun. Les Cinq premières années de ministères sont cruciales dans la vie de tout missionnaire Oblat, d’où la nécessite de cette session pour une évaluation et un nouveau départ.
Quelle joie que de se retrouver en frères comme Oblats
La première journée était consacrée à la présentation approfondie de chaque confrère statuant sur deux aspects : sa famille biologique et son parcours de formation première. Cet exercice nous a permis d’approfondir notre connaissance mutuelle. Le Père provincial nous dira d’ailleurs au troisième jour de la session que Supérieur Provincial. Pour lui, ce genre d’occasion permet de nous rapprocher, de nous réunir, de renforcer le sens d’appartenance entre nous, et de transmettre la Tradition de la Congrégation.
Une réflexion pour booster la prise en charge des Oblats en mission
La deuxième journée portait sur la prise en charge de nous-même et de nos communautés. Ici, nous avons eu la grâce d’écouter le partage d’expérience d’un aîné. Le père Jean Marie Nkengue, OMI, Curé de la paroisse « saint Pierre » de Garoua nous a donné quelques conseils pour notre prise en charge en pastorale. Il nous a encouragés à être en mesure de vivre du peu comme de l’abondant. Il nous a également invités à mettre en branle nos facultés pour profiter des opportunités du milieu où l’on se trouve. Un autre conseil important était celui de la bonne relation avec les gens. Il nous a exhortés de nous mettre au travail, d’être créatif, d’aider nos unités de production et de travailler en collaboration avec les confrères.
Un point d’attention sur la Vie personnelle et professionnelle de l’Oblat
Au troisième jour nous avons eu un partage fraternel avec le Père Ferdinand Owono Ndih, OMI. En partant de la Constitution 69, Il nous a longuement instruits sur la vie personnelle en insistant sur notre apparence Physique qui doit être simple, soignée et descente.
En outre, famille aussi fait partie de la vie personnelle de l’Oblat. D’où l’urgence de garder une bonne relation avec nos parents et nos frères et sœurs, d’être attentifs, de prier pour eux. Le provincial nous a également invités à partager les nouvelles de nos familles avec nos confrères en communauté. Cela renforce la fraternité et le sens d’appartenance.
Le père Supérieur n’a pas manqué de toucher l’aspect sensible qu’est le défi de l’interculturalité en communauté. Nous venons de divers horizons, cela signifie que les sensibilités sont aussi différentes d’une personne à l’autre. Le défi à relever est de pouvoir s’ouvrir et apprécier l’autre. Il faut parfois faire de petits sacrifices pour le plus grand bien. Au-delà de tout, chaque Oblat est acteur principal de sa propre vie. Chacun est appelé à prendre soin de lui-même pour être en bonne santé.
Un autre domaine essentiel de la vie d’un Oblat est la spiritualité. La vie spirituelle s’entretient par des prières officielles de l’Eglise, des dévotions propres, sans oublier le sacrement de la réconciliation qu’il faut rechercher de manière régulière. Autre aspect non négligeable de la vie est l’affectivité. Il faut arriver à une maturité affective. Et cela passe par une maturité émotionnelle. Pour ce faire, il faut se connaitre soi-même. Il faut savoir comment j’arrive à gérer ma libido et trouver des moyens pour mieux la gérer.
Le Savoir-faire Pastoral de l’Oblat
Nous sommes aussi en pastoral et c’est un domaine qui nécessite un savoir-faire. A cet effet, nous avons partagé des expériences pastorales. Il en ressort qu’il convient de bien préparer les homélies. Le pasteur doit également être proche des personnes rejetés et vulnérables et écouter toutes les couches sociales.
En plus, l’administration, la correspondance et l’archivage sont essentielles en mission. C’est d’ailleurs ce sur quoi portaient nos échanges de la dernière journée. Il nous a été rappelé que chaque paroisse doit avoir un secrétariat. C’est un lieu de mémoire. Il se charge d’établir la correspondance avec les autorités civiles et traditionnelles.
Le secrétaire paroissial veille à la classification des courriers. Il se doit d’être attentif au calendrier de l’Evêque, et de bien remplir les différents registres de l’Eglises en double. Pour ce qui est de l’archivage, il faut archiver sur papier et photos les traces de l’histoire, toutes les correspondances et les documents fonciers de la paroisse.
En conclusion, cette session de formation aura été un moment riche en couleurs. En plus de nos échanges édifiants, un autre évènement heureux a rehaussée ce moment de retrouvailles. Il s’agit de la messe d’action de Grace du père Serge Olivier Faba, OMI. La messe a eu lieu en la paroisse sainte Famille de Mokolo Tada. 28 Missionnaires Oblats au total y ont répondu présents. Le nombre des missionnaires grandit chaque année. Les réflexions sur la prise en charge en mission sont plus que jamais d’actualité. Vous aussi vous pouvez soutenir les missionnaires.
P. Dieudonné INAWAY KWATSAH, OMI
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