Le symposium sur le dialogue interreligieux est bien lancé
Au Centre Spirituel Saint Eugène de Mazenod de Figuil (Espace de Dialogue Interreligieux Baba Simon), en ce jour, 07 novembre de l’an de grâce 2024, a été ouvert le tout premier symposium sur le dialogue interreligieux avec pour thème La personne humaine au centre du dialogue interreligieux. La matinée a été consacrée à la cérémonie d’ouverture et l’après-midi au premier panel.
Dès 09 heures il y a eu la mise en place et l’ouverture de la cérémonie par la prière de Mgr Antoine NTALOU archevêque émérite de Garoua. Ont suivi les allocutions du maire de la ville de Figuil, du Sous-Préfet de la ville de Figuil et du Supérieur Provincial des OMI, P. Ferdinand O.-Nd. Ensuite Mgr Faustin AMBASSA NDJODO a inauguré les travaux par une leçon inaugurale La vision du pasteur en face du dialogue interreligieux. Il a plongé l’auditoire dans le bain en articulant son propos sur les axes -de la pluralité des religions (Traditions ancestrales, Religions abrahamiques et systèmes philosophiques de groupes ésotériques issus des deux précédents) inhérente au milieu local, -de Dieu à l’homme (où il a souligné l’impossibilité d’un humanisme sans Dieu), -de quelques points d’attention pour terminer avec la vision du pasteur pour qui l’heure des guerres de religion est dépassée pour appeler promouvoir la graine jetée en terre pour que le dialogue et la collaboration portent des fruits pour le respect de la personne humaine. La matinée s’est achevée par la séance de photos protocolaire.
Dès 14h30 a débuté les travaux avec l’intervention des trois premiers panelistes: le Pr. Jacques RANAVA (La nécessité du dialogue entre les hommes), le Dr. Célestin ETOH (L’homme, être fondamentalement religieux) et le Dr. Martin HAPMO (L’apport des Missionnaires OMI dans le dialogue interreligieux au Nord-Cameroun).
Le Pr. RAVANA a articulé son propos en trois moments: -Que veut dire dialoguer ?, -Quels sont les obstacles du dialogue, -Comment surmonter ces obstacles pour un dialogue vrai ? Il a achevé son exposé en soulignant que le dialogue presuppose l’ouverture à l’autre ; une attention à autrui ; implique une attitude réceptivité. Nous avons dans la culture africaine l’image de l’arbre à palabre pour résoudre les problèmes ; nous n’y venons pas parce que nous avons déjà raison, mais pour chercher des solutions.
Le Dr. ETOH a énoncé -le religieux comme constitutif de la nature humaine, -le sentiment religieux, -et la révélation judéo-chrétienne qui parle de l’homme pour conclure par le fait que l’homme tout entier est voulu par Dieu, c’est en ce sens que nous pouvons comprendre la question de l’homme comme être fondamentalement religieux.
Le Dr. HAPMO a pour sa part accentué son exposé en deux temps: -l’œuvre des premiers Missionnaires OMI au Nord Cameroun (la période des épiscopats de Mgr Yves PLUMEY et de Mgr Joseph NDJIDA), -les relations avec les religions traditionnelles ancestrales, les musulmans et les églises sœurs. Il a conclu sur l’indication selon laquelle le dialogue interreligieux engage la solidarité pour le développement et la justice dans les societies.
Ce premier panel, animé par le Dr Abraham MADI ABDOULAYE s’est achevé par une série de questions et de débats entre les panélistes et l’auditoire.
L’équipe du Secretariat.
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