PAROISSE SAINTE MARIE MÈRE DE DIEU (Sanctuaire marial)
FIGUIL : B.P. 02 FIGUIL
Fondation sanctuaire "Marie, Mère de Dieu"
(Père Pierre Ballière, omi)
Mercredi 14 mars 2001, le sanctuaire marial « Marie, Mère de Dieu » s’anime, Monseigneur Antoine NTALOU, Archevêque de Garoua, est présent, les Autorités Administratives, le Lamido de Figuil, diverses personnalités arrivent, tandis que près de 400 personnes et une chorale se regroupent pour la célébration. En effet, aujourd’hui, c’est la pose et la bénédiction de la première pierre du sanctuaire marial de Figuil, un projet qui date des années 1985 et qui a germé dans la tête de son curé de l’époque, le Père Jozef LESZCZYNSKI .
Le déploiement de cette cérémonie se justifie par la grandeur et l’importance de l’édifice : Une église qui pourra contenir 1000 personnes assises, 1500 avec les vérandas circulaires – Une superficie de 1600 m2 – Une toiture de 45 tonnes soutenue par 4 piliers immenses de béton armé de 18 m3 chacun – Une particularité pour les murs de cette immense église, des murs à double paroi : remplis de sable et de béton ils permettront à la chaleur de ne pas pénétrer dans l’enceinte de l’église, et de favoriser une acoustique performante. A l’intérieur de l’Eglise, une place pour une chapelle de chaque jour et un baptistère bien à sa place.
L’Architecte est loin d’être un inconnu : Mr Hermann HAGSPIEL, l’auteur même de l’église du Christ-Roi de Meiganga et de la petite chapelle du Collège de Mazenod : il aurait passé trois années dans l’Adamaoua. Mr Ignaz TROBER, son assistant direct, reste sur place pour toute la durée des travaux estimée aux environs de six mois.
La Société de construction SAFCO de Garoua (anciennement Société Goulet, près la Procure de Garoua) a pris le chantier en main et les travaux vont bon train. Avec SAFCO, (Société Africaine de Construction), la confiance est là, et à bien regarder le Père Wladyslaw Koziol, il ne semble pas se faire beaucoup de soucis de ce côté-là.
Cette paroisse de Figuil a été fondée le 1er mars 1970 par le Père Paul Michalak, assisté d’un jeune Père, Père Eugeniusz Juretzko, aujourd’hui Evêque de Yokadouma.
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En 1972, c’est le Frère Tomkiewicz qui construisit les premiers bâtiments. En 1974, ce fut l’année de la construction de la première église.
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En 1975, 1er janvier, consécration de l’église et premier pèlerinage par Mgr Yves Plumey.
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En 1985, le Père Jozef Leszczynski, curé de Figuil à l’époque, rêve d’une église d’un millier de personnes, et son rêve s’est prolongé jusqu’au 14 mars 2001 !
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En 1988, le Père Wladislaw Koziol prend la relève avec tout le développement que nous y connaissons aujour’hui. Non seulement il est le moteur de la construction du sanctuaire, mais il a un projet, l’agrandissement du petit podium actuel, car pour lui la liturgie d’un sanctuaire doit être ample et solennelle.
Dès l’ouverture, Mgr a rappelé à toute l’Assemblée le sens de la bénédiction d’une église. Comme pour le Roi Salomon, rien n’est trop beau pour la construction de la maison de Dieu, il la veut la plus belle de toutes. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaille le maçon. » (Psaume 127, 1). Par cette bénédiction, que le Seigneur assiste les ouvriers dans cette construction.
Le Seigneur habite au milieu de nous, il n’a pas besoin de maison pour cela. Le Seigneur rassemble son peuple et ce peuple, c’est nous. Ce qui est premier, c’est le Rassemblement, la maison n’en est que le signe pour les chrétiens, le Seigneur est présent dans le début et la fin de toute activité, alors implorons le Seienguer pour le travail qu’exige cette construction.
Lecture aux Ephésiens 2, 18-22 :
Vous êtes concitoyens des Saints, vous êtes de la famille de Dieu. Vous avez été intégrés dans la construction qui a pour fondation… Jésus-Christ, comme pierre maîtresse. C’est en Lui que toute construction s’ajuste et s’élève pour former un Temple Saint dans le Seigneur. C’est en lui que vous aussi, vous êtes ensemble, intégrés à la construction pour devenir une demeure de Dieu par l’Esprit-Saint.
En Saint Matthieu 7, 24-25
Tout home qui entend les paroles que je viens de dire et les met en pratique, peut être comparé à un homme avisé qui a bâti sa maison sur le roc. La pluie est tombée, les torrents sont venus, les vents ont soufflé ; ils se sont précipités contre cette maison et elle ne s’est pas écroulée, car les fondations étaient sur le roc.
Développement de Mgr
En brousse, quand on veut faire la catéchèse, on construit une maison, mais en fait, la véritable maison c’est chaque chrétien qui la constitue, car comme dit Pierre : « Vous aussi, comme des pierres vivantes, vous êtes édifiés en maison spirituelle pour constituer une sainte communauté sacerdotale, pour offrir des sacrifices spirituels, agréables à Dieu par Jésus-Christ. » (1 Pierre 2, 5) Donc le mot église a deux sens : le premier, c’est la maison que l’on construit, le deuxième sens, spirituel celui-là, c’est l’Assemblée de tous les croyants dont le lien, dont la fondation est le Christ, car avec le christ, c’est du solide, c’est du roc, c’est du rocher.
Nous sommes la maison que Dieu construit, nous devons faire attention à la façon dont nous construisons. Si nous construisons notre vie de chrétien sur le Christ, pierre de fondation, alors notre vie prend tout son sens. Les croyants, les disciples, savent dans quelle direction orienter leur existence. Pluie diluvienne, inondations catastrophiques, vent d’ouragan qui arrachent arbres, toitures, c’est-à-dire Persécution, Martyre, Génocide, la foi des chrétiens reposant sur le Christ, pierre, roc de fondation, rien ne peut l’ébranler.
Alors, à partir d’un chantier comme celui-ci, c’est une occasion pour nous de nous interroger sur notre façon de mener notre vie, de construire notre vie chrétienne. nous construisons un lieu de prière, cela ne nous invite-t-il pas à développer plus profondément l’idée de la présence de Dieu parmi nous ? Nous le prions de bénir notre entreprise, cela ne veut-il pas dire que sa main, son égard, sa présence seront toujours, pour nous les croyants, la lumière : « Marchez pendant que vous avez la lumière, pour que les ténèbres ne s’emparent pas de vous… Pendant que vous avez la lumière, croyez en la lumière pour devenir fils de lumière. » (Jean 12, 35-36).
Pour ce chantier, les uns sont architecte ou maçon ou ferrailleur, Dieu a donné à chacun l’intelligence, le savoir-faire de son métier. C’est bien Dieu qui donne la possibilité de continuer, avec toutes nos facultés humaines, son œuvre de la création. Tout le monde ne peut pas être architecte ou chef de chantier, mais chacun peut participer à l’œuvre de Dieu, chacun selon ses moyens ; as-tu beaucoup, as-tu très peu, le Seigneur demande à chacun de participer à l’effort de l’Eglise, à l’effort de la Communauté Ecclésiale vivante.
Voilà le sens profond de la pose et de la bénédiction de cette première pierre. « Si le Seigneur ne bâtit la maison, en vain travaille le maçon. »
Historique du Sanctuaire
Source d’information: Dépliant « Sanctuaire Sainte Mère de Dieu ».
Les Oblats de Marie Immaculée
Saint Eugène de Mazenod, le Fondateur des Oblats de Marie Immaculée, depuis le début, mettait l’accent dans la pastorale sur les sanctuaires de Marie. La deuxième maison oblate en 1818 c’était le sanctuaire de Notre Dame du Laus. Il y eut ensuite Notre Dame de l’Osier (1834), puis notre Dame de Lumière (1837), en attendant d’autres lieux de pèlerinage.
Eugène de Mazenod écrit : le 3.09.1835 aux Oblats de Notre Dame de l’Osier : « Souvenez-vous que la Providence vous a placés au service de ce sanctuaire pour donner une meilleure direction à la dévotion des peuples. Que leur vœu à la Sainte Vierge les conduise à la conversion par votre ministère ». Le Fondateur demandait aux Oblats de Notre Dame de Lumière « d’être les gardiens du sanctuaire pour y perpétuer et y propager toujours davantage la dévotion à la très sainte Mère de Dieu ».
Pour Eugène de Mazenod l’essentiel c’est la conversion à Jésus Christ Sauveur, par la pénitence et la réconciliation. Les sanctuaires de Marie sont des lieux privilégiés, les pèlerins sont des lieux privilégiés, les pèlerins sont censés ouverts à cet appel. Plus tard Mgr de Mazenod, l’évêque de Marseille écrit : « les sanctuaires de Marie sont les lieux privilégiés de sa miséricorde maternelle envers les hommes » (1843).
Les Oblats de Pologne au Cameroun
Le 27.04.1970 Mgr Yves Plumey dans sa lettre circulaire souligne l’événement de la venue des premiers Oblats polonais à qui il a confié une partie du diocèse de Garoua :
L’arrivée au Nord-Cameroun des Missionnaires Oblats de la Province de Pologne constitue un événement très important sur le plan religieux et apostolique, tant pour nos Missions qui bénéficient de ce renfort si nécessaire que pour la Pologne chrétienne qui exprime par un geste généreux son esprit missionnaire et sa volonté de servir l’Eglise sur la terre d’Afrique.
La première équipe oblate était composée de six Pères : les quatre venant de Pologne – Tadeusz Krzeminski, Czeslaw Szubert, Eugeniusz Juretzko, Josef Leszczynski - avec les pères Struzek et Michalak déjà sur place.
C’est le 20.02.1970 que Pères Michalak prend possession d’une petite case de Mr Pierre Roccaglia sur la colline de Mayo-Louti à Figuil. Il sera rejoint par P. Eugeniusz Juretzko.
Premier Sanctuaire au Nord du Cameroun Sainte Mère de Dieu – 1.01.1975
Un terrain qui se trouve sur la route de Figuil à Maroua est acquis pour établir un plan d’ensemble de la concession pour des œuvres de la Mission. Un plan de l’église dédiée à la Sainte Mère de Dieu est dessiné par P. Alfons Kupka et très bien réalisé par l’équipe du Frère Stanislaw Tomkiewicz. La première pierre a été bénie le 10.02.1974 par Mgr Yves Plumey et la consécration de l’église fut faite le 1.01.1975 en la solennité de la Vierge Marie Mère de Dieu dont la copie de l’icône de Notre Dame de Czestochowa de Pologne commençait à être honorée par les fidèles.
Propagation du culte de la Vierge Marie Pèlerinages marials
Dans le charisme des Oblats la présence de la Vierge Marie est très soulignée par leur Fondateur et la tradition de la congrégation. Saint Eugène de Mazenod rappelait souvent à ses Oblats : « Souvenez-vous que c’est un devoir spécial de votre vocation de propager en tout lieu le culte de la Bienheureuse Vierge Marie ».
Voici les Oblats qui œuvraient dans la propagation du culte de Sainte Mère de Dieu de Figuil :
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Père Paul Michalak: 1970-1979
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Père Eugeniusz Juretzko: 1970-1976 et 1979-1982
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Frère St. Tomkiewicz: 1972-1977
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Père Henryk Kruszewski: 1975-1981
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Père Tadeusz Krzeminski: 1976-1979
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Père Marian Biernat: 1982-1988
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Père Josef Leszczynski: 1982-1988
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Père Stanislaw Jankowicz: 1988-1994
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Père Wladyslaw Koziol: 1988-1994 et 1997-2001
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Père Piotr Lepich: 1994-1997
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Père Jan Domanski: 1994-1997
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Père W. Kowalewski: 2001-2002
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Père Jacek Nosowicz: 2002-2004
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Père Piotr Czyrny: 2004-2006
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Père Jean Lamy: 2006-2007
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Père Krzysztof Trocinski: 2007-
Avec plusieurs Vicaires et Frères oblats et une aide considérable des Sœurs Servantes de Marie Immaculée qui avaient commencé leur mission au Cameroun en 1975 avec l’arrivée de la première équipe : Sœur Monika Pradzinska, Sœur Krystyna Ignaczak, Sœur Kinga Maron et Sœur Ascelina Schmidt
Bienfaiteurs et Bâtissseurs du nouveau Sanctuaire marial de Figuil
La mission des Oblats de la Délégation de Figuil et de la Province du Cameroun a été toujours soutenue par des bienfaiteurs individuels et par diverses Provinces oblates de l’Eurobe : de l’Allemagne, de l’Autriche, de la Pologne et du Canada.
Dans l’édifice du nouveau sanctuaire de Figuil dont la pose de la première pierre a eu lieu le 21.09.2001 par Mgr Antoine Ntalou, un grand soutien a été fourni par :
Père J. Mathuni, Père Aloysius Terliesner, Père A. Kupka, par la Procure des Missions de Poznan et les bienfaiteurs locaux : Mr P. Roccaglia, la Société « Cimencam » et les paroissiens. Parmi les bâtisseurs du sanctuaire, il faut citer : Mr Herman, l’architecte, Mr Ignatz Trober, Frère G. Rosa, P. J. Kalinowski, tous les curés du temps de la construction et toutes les équipes d’ouvriers.