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Mot à l’occasion de notre installation officielle comme Provincial

Excellence Monseigneur Faustin Ambassa,

Révérends Pères,

Messieurs les Abbés,

Révérendes Sœurs, Révérends Frères

Chers Frères et sœurs dans le Seigneur,

En cette circonstance particulière, nous ne saurons commencer notre propos sans nous tourner vers le Seigneur maître du temps et de l’histoire  pour lui dire combien nous comptons sur lui dans l’exercice du leadership de notre province.

Nous reconnaissons que c’est le Seigneur qui fait confiance en premier, désigne et accorde sa grâce. Sans prétention aucune de notre part, nous lui faisons totalement confiance en retour.

De même, nous sommes conscients que nous nous inscrivons dans une lignée et continuons une histoire commencée il y a bien des années. Nous saisissons donc cette opportunité pour exprimer notre reconnaissance à tous ceux qui, avant nous, ont exercé cet office et ont apporté, chacun selon son élan particulier, une pierre à l’édifice qui constitue notre province aujourd’hui. A notre prédécesseur immédiat, le Père Edouard Dagavounansou, nous disons merci pour son engagement au service de ses frères. Il a donné le meilleur de lui-même dans les limites de ses possibilités humaines et spirituelles, nous lui sommes reconnaissants. En lui donnant une nouvelle obédience pour un temps sabbatique et des études au Canada, nous lui rassurons de nos prières.

A nous qui commençons, Ben Sirac le Sage (Ecclesiastique) (2, 1-11), nous dit :

Mon fils, si tu prétends servir le Seigneur, prépare-toi à l'épreuve.

Fais-toi un cœur droit, arme-toi de courage, ne te laisse pas entraîner, au temps de l'adversité.

Attache-toi à lui, ne t'éloigne pas, afin d'être exalté à ton dernier jour.

Tout ce qui t'advient, accepte-le et, dans les vicissitudes de ta pauvre condition, montre-toi patient,

car l'or est éprouvé dans le feu, et les élus dans la fournaise de l'humiliation.

Mets en Dieu ta confiance et il te viendra en aide, suis droit ton chemin et espère en lui.

Vous qui craignez le Seigneur, comptez sur sa miséricorde, ne vous écartez pas, de peur de tomber.

Vous qui craignez le Seigneur, ayez confiance en lui, et votre récompense ne saurait faillir.

Vous qui craignez le Seigneur, espérez ses bienfaits, la joie éternelle et la miséricorde.

Considérez les générations passées et voyez qui donc, confiant dans le Seigneur, a été confondu? Ou qui, persévérant dans sa crainte, a été abandonné? Ou qui l'a imploré sans avoir été écouté?

Car le Seigneur est compatissant et miséricordieux, il remet les péchés et sauve au jour de la détresse.

 

Ces paroles nous présentent avec réalisme la vérité de tout engagement à la suite du Seigneur. Elles nous confortent et nous motivent certes, mais bien plus, elles nous invitent à nous attacher à lui de manière indéfectible. Pour y parvenir nous ne cesserons de vous demander de prier pour nous, afin que tout concours au bien de « l’Eglise, ce bel héritage du Sauveur ».

A vous chers confrères, vénérables oblats!

En tant que fils de Saint Eugène de Mazenod, nous sommes nés pour le bien de l’Eglise ne l’oublions jamais. Continuons à nous investir dans le ministère de l’évangélisation sous la houlette des évêques là où nous sommes envoyés. Que notre sens de l’ecclésialité nous porte à vivre pleinement notre charisme avec vitalité.  Le monde et la société qui se liquéfient de jour en jour ont tendance à nous entrainer avec eux dans leur épanchement, résistons avec foi et restons unis entre nous, reprenons nous avec charité sans complaisance ni complicité malsaine.

Aux nouveaux conseillers :

   1- P. Noël DOLALILA                                     2- Fr. Mirabeau Diatang

   3- P. Peter Claver ANUCHA                            4- P. Raymond Pierre NANI

   5- P. Anicet TCHOUTSEMA ZEOU                    6- P. Ludwik STRYCZEK

Nous formons un corps et nous sommes appelés à œuvrer pour le bien de tous, ayons toujours à cœur le bien de nos frères, le sens d’appartenance et l’esprit disposé à écouter sans trop vite faire des promesses à la manière politicienne. Le discernement devra être notre lieu de communion avec la volonté de Dieu dans l’accomplissement du service d’autorité qui nous est confié. 

A vous qui vous associés au charisme oblat, nous vous recommandons de continuer à participer à la fécondité missionnaire par votre dévouement habituel.

A vous Mgr Faustin Ambassa, nous disons merci d’avoir accepté de présider cette Eucharistie. Votre présence traduit à suffisance la sollicitude de toute l’Eglise à l’œuvre missionnaire des oblats. Nous vous rassurons de notre collaboration à votre œuvre pastorale. St Eugène disait aux oblats « vous êtes les hommes de l’évêque » et cette conscience reste vive dans notre engagement missionnaire là où l’Eglise nous appelle.

A vous tous qui êtes venus vivre cet évènement par lequel de nouvelles lignes s’ajoutent à l’écriture de l’histoire de notre province, nous vous disons merci infiniment et que la grâce de cette célébration féconde vos vies.

En vous remerciant, nous nous recommandons à vos prières !

                                                                                     P. Ferdinand OWONO NDIH, omi

 

ÉDITORIAL

(Échos octobre 2020)

Chers frères dans l’oblation,

Au moment où nous commençons cette partie du chemin avec vous, nous nous permettons de vous dire combien notre province est fière de chacun de ses enfants. Tous, fils d’Eugène de Mazenod, nous partageons un idéal commun : faire connaître le Christ et son Royaume avec une prédilection pour les pauvres. En levant les yeux, nous admirons comment chacun, avec sa touche singulière, fait de son mieux pour intégrer et vivre cet idéal là où il est.

Cependant, notre sens d’appartenance est parfois mis au défi par l’égoïsme et la recherche effréné de l’avoir au détriment de l’être. Ce qui nous fait constater que notre zèle débordant au dehors ne va pas toujours de pair avec la charité entre nous.  De ce fait, l’esprit de famille hérité de nos devanciers se trouve écorner. Cette situation refroidit la fraternité et accroit la suspicion. Rappelons-nous que « Animés par l'Esprit qui poussait les premiers chrétiens à tout partager, les Oblats mettent tout en commun. Ils adoptent un genre de vie simple et considèrent comme essentiel, pour leur Institut, de donner un témoignage collectif de détachement évangélique. » (C 21).

De même, relevons que l’esprit de famille voulu par Saint Eugène a besoin d’un peu plus d’abnégation pour qu’il se consolide et permette que la charité parmi nous se fasse inventive. Pour ce faire, engageons-nous à raviver entre nous la charité pour une fraternité de qualité ainsi notre témoignage collectif sera davantage éloquent.

Parlant de la charité qui refait la fraternité, les deux dernières assemblées de province ont été marquées par un maître-mot : héritage. L’année prochaine nous aurons 75 ans de présence (1946-2021), il sera également pour nous l’occasion de nous redire que faisons-nous de cet héritage et vers où allons-nous?

Il va sans dire que, l’occasion d’un jubilé aussi important que celui de nos 75 ans nous offrira l’opportunité de nous renouveler dans le don de notre vocation selon le charisme et la spiritualité de notre institut. Ce qui nous permet de réitérer l’invitation à plus d’élan dans le vécu de la fraternité puisque c’est en communauté que nous accomplissons notre mission et aussi, la communion entre nous permet à la communauté d’être signe et langage du Dieu Amour.

En ce qui nous concerne, nous ne nous fatiguerons pas à être ces veilleurs qui rappellent l’alliance. De même,  dans la mesure du possible nous accompagnerons nos communautés pour un mieux-être. Il est vrai que, les finances restent le défi majeur pour une unité aussi pauvre que la nôtre. D’ailleurs, la situation de nos finances est triste. Toutefois, sans perdre le sourire et l’enthousiasme, restons ouverts à la providence et suscitons la générosité autour de nous pour le bien du corps entier qu’est notre famille oblate.

Que Dieu nous assiste !

Ferdinand, omi

 

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